L’agence régionale de santé renonce au projet de transfert de la maternité privée des Lilas (93) au sein de l’hôpital de Montreuil, du fait du rejet des personnels.
Ceux-ci souhaitent que la maternité garde son autonomie et préserve son « esprit ».
Depuis sa création en 1964 la maternité des Lilas est devenue un lieu symbolique d’une « certaine idée de la naissance » ; on y développe un projet médical qui privilégie des séjours relativement longs des patientes au moment de la naissance et on y prend le temps de prodiguer des conseils aux nouvelles mères. Les tarifs sont conventionnés, sans dépassement. Des couples viennent de bien au-delà de la seule commune des Lilas à cette maternité et les inscriptions s’y font plusieurs mois à l’avance.
De nombreuses personnalités soutenaient les personnels, au premier rang desquelles M. Bartolone, président de l’Assemblée Nationale et ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis.
Le problème : un déficit d’exploitation de 2 millions d’euros, incompatible avec 24 millions d’euros d’investissement nécessaires pour reconstruire une maternité neuve.
Décidons de ne pas traiter le problème : les 2 millions d’euros ne sont rien, en face du bonheur des mères «bobos».
Ce même jour le gouvernement annonce qu’il faut trouver 21 milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques.