Archives mensuelles : août 2015

Règle d’airain

zeus

Au creux du mois de juillet, en pleine torpeur médiatique, et sous prétexte de quelques interrogations exprimées publiquement par Mme Taubira la dépénalisation du cannabis est revenue quelques instants agiter la place publique.

Pas longtemps.

M. Valls, son chef, a rapidement rappelé la position du gouvernement : « On peut toujours débattre, mais pour ce qui concerne le gouvernement, le débat est clos. […] Le gouvernement ne prendra aucune initiative qui légalise, autorise, dépénalise l’usage du cannabis, qui reste un vrai problème de santé publique, de prévention bien évidemment. » Et martèle-t-il, cette « position du gouvernement, du président de la République, est très claire sur ce sujet-là depuis 2012 et vous connaissez mes positions, celles que j’ai déjà eu l’occasion de prendre, notamment quand j’étais ministre de l’Intérieur. » Continuer la lecture

Cochon qui s’en dédit !

cochon qui rit

Fin juin devant l’effondrement du prix de porc et les doléances violemment exprimées des éleveurs le ministre de l’agriculture, avait trouvé la solution. Du bon sens : le prix est trop faible qu’on l’augmente !

Réunis au ministère les acteurs de la filière porcine et la grande distribution, toujours suspectée de spolier les producteurs, étaient enjoints de s’ engager sur le prix de 1,40 €/kg devant permettre la juste rémunération de tous les producteurs

Et ça marchait  : dès la mi- juillet le cours du porc sur le marché au cadran de Plérin (Côtes-d’Armor) – marché qui traite 60 000 porcs Continuer la lecture

C’est pas moi, c’est lui

juste-prix

Ce jeudi 20 août France-Inter se fait l’écho d’une action de vente solidaire contre la vie chère organisée par le Part communiste et les producteurs du Mouvement de Défense des Exploitants Familiaux (MODEF). 50 tonnes de fruits et légumes (tomates, melons, prunes, poires, pommes de terre, salades, nectarines, haricots) sont vendues du producteur au consommateur , au « juste prix » à Paris et dans de nombreuses villes d’Ile-de-France.

Bonne affaire pour le consommateur francilien qui paie un kg de tomates 1,50 € contre 2,50 € à 3,00 € en grande surface. Et l’occasion pour le secrétaire général du MODEF de dénoncer les dérives de la grande distribution.

Il fournit l’exemple du calcul du « juste prix » Continuer la lecture

Course à l’échalote

Echalote

Le 10 avril dernier les sénateurs, à l’occasion du projet de loi Macron adoptaient sans opposition aucune et malgré l’avis défavorable du gouvernement un amendement de la sénatrice centriste de l’Orne, Mme Goulet, permettant de « sécuriser » le don par les grandes surfaces à des associations caritatives  des invendus alimentaires encore consommables.

L’opposition du gouvernement provenait de ce qu’il avait demandé à M. Garot, député de la Mayenne et ancien ministre délégué à l’agro-alimentaire un rapport sur le gaspillage alimentaire. Et dans ce rapport, remis le 14 avril, il proposait notamment que les grandes surfaces soient soumises à l’interdiction de jeter ou détruire les denrées alimentaires, et aient non la simple possibilité, Continuer la lecture

Le diable est mort

 

tout-va-bien-se-passer

Le diable était occidental.

Au départ, au XIIIe siècle ce sont les Eglises les plus orthodoxes qui après avoir poursuivi l’hérésie y avaient associé la magie noire. Puis elles avaient décidé que, tout comme la magie noire, la magie blanche, plus ou moins innocente, reposait elle aussi sur un pacte préalable avec le diable. Avant que les Etats ne reprennent le flambeau.

C’est ainsi qu’à partir du XVIe siècle et à travers toute l’Europe les procès pour hérésie menés par l’Eglise ont débouché sur des procès pour sorcellerie menés par les tribunaux laïques.

Mais les mentalités vont évoluer et le crime de sorcellerie Continuer la lecture

Travail ou emploi ?

 

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Le ministre du Travail et de l’Emploi a démissionné.

Gageons qu’il sera soulagé d’échapper à la séance mensuelle par laquelle il devait expliquer à une opinion désabusée les chiffres de l’emploi, pas totalement satisfaisants.

Au fond qu’y pouvait-il ? S’agissant de l’emploi, pas grand-chose. L’emploi ne se décrète pas, en tout cas pas bien longtemps, et il n’est que le résultat d’un environnement économique et social, créant des conditions attractives pour l’emploi par les entreprises. Au sein du gouvernement le ministre de l’Emploi est bien loin de détenir l’ensemble des leviers de cette politique.Lui reprocher  la lente et continue progression du chômage serait par trop injuste.

Mais le ministre est d’abord celui du travail. Continuer la lecture