Après avoir déjà obtenu deux reports de deux ans pour revenir sous la barre des 3% du PIB pour son déficit budgétaire, sans pour autant avoir tenu l’objectif, la France est en train d’user la patience de ses partenaires de la zone euro.
La Commission, qui n’avait pas vraiment le choix, a accordé un nouveau délai de deux ans. Ce qui amène à 2017. Le gouvernement aurait voulu une dérogation pour porter ce délai à trois ans, afin de ne pas avoir à rendre des comptes juste avant la campagne présidentielle. Mais cette perspective en hérissait déjà beaucoup à la Commission. Le commissaire à l’Économie numérique, l’Allemand Günther Oettinger, avait ainsi averti que «la crédibilité du pacte de stabilité était en jeu».
Echaudée, la Commission a décidé d’appliquer des mesures exceptionnelles. Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques a indiqué que le gouvernement français devra présenter en avril un programme de réformes structurelles «ambitieux et plus détaillé». La Commission cible la faible profitabilité Continuer la lecture