Les écuries d’Augias

le monde dans une poubelle

Le gouvernement a confirmé son annoncée de novembre 2014 :  ça n’est pas un poisson,  dès le mois d’avril les automobilistes souhaitant remplacer leur voiture diesel par une voiture électrique pourront toucher jusqu’à 10 000 euros de bonus.

C’est bon pour le climat.

as tout de suite à vrai dire. A sa sortie d’usine, le bilan  en gaz  à effet de serre (GES) d’une voiture électrique est lourd, du fait  des métaux qui composent la batterie. Mais dès qu’elle roule en France, grâce à une électricité

essentiellement d’origine nucléaire et donc peu émettrice de GES, le bilan s’améliore très rapidement.

Au bout de 50 000 km environ (la moitié de la durée de vie de la batterie) les émissions totales passent en dessous de celles du diesel. Et comme, le faible coût du « plein » en électricité aidant, les voitures électriques roulent plus que la moyenne c’est l’affaire de trois ans tout au plus.

Voilà qui nous aide à mieux tenir encore les engagements pris dans le cadre du Protocole de Kyoto, consistant à stabiliser nos émissions de GES au niveau de 1990.

La France a  d’ailleurs fait très bien. Bien que la population aie augmenté de 12 % entre 1990 et 2012,  le total des émissions a baissé de 15 %. En tonnes de CO2 par habitant, la baisse est de 26 % . Cette évolution à la baisse s’explique par l’ensemble des mesures d’atténuation, notamment l’amélioration des procédés industriels, l’isolation renforcée des bâtiments, le recours aux énergies renouvelables, etc. En fait en France on constate le découplage continu entre les émissions de GES et le PIB de la France.

L’économie française devient donc plus sobre en carbone.

Et à vrai dire les métaux dont on fait la batterie ne sont pas extraits en France, et l’émission de GES correspondante ne rentre pas dans l’objectif de Kyoto.

D’ailleurs si l’on regarde l’empreinte carbone de la consommation des Français on constate que les émissions totales ont augmenté de 25% depuis 1990, soit une augmentation de 13% des émissions  de GES par personne. Principalement dans les biens de consommation  ( produits électroniques surtout).

La hausse du pouvoir d’achat sur les vingt dernières années a engendré une hausse de la consommation de biens et de services par personne, mais on en importe de plus en plus.

Ce sont les industries chinoises qui polluent,   pas les consommateurs français .

Comptons sur leur inventivité pour recycler les batteries le jour venu. Et traiter les pluies acides, liées à l’exploitation du nickel ou du cobalt entrant dans les batteries.

 

 

 

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