Dans son dernier ouvrage, M. Mauduit, ancien journaliste à Libération et au Monde, co-fondateur de Mediapart dénonce les conditions dans lesquelles M. Cambadélis, actuel premier secrétaire du Parti socialiste et ex «première gâchette» de M. Strauss-Kahn a obtenu son titre de docteur de 3e cycle en sociologie en 1985 : « Il a triché : pour entrer en doctorat, il faut avoir eu au préalable un DEA ou un DESS. Il n’a aucun des deux« .
M. Cambadélis se défend vertement : « Il y a près de quarante ans, étudiant en licence, j’ai obtenu une dérogation de l’Université Paris VII-Jussieu pour m’inscrire en maîtrise, dans le cadre d’une inscription sur compétences acquises. J’ai obtenu ma maîtrise puis j’ai passé mon doctorat de 3e cycle« . Il publie ses diplômes sur son site.
N’y figurent ni licence ni maîtrise mais une dispense de maîtrise du 3 mai 1983, une attestation de DEA réussi avec mention Bien en juin 1984 et le procès verbal de la thèse obtenue avec mention Très Bien à l’unanimité le 26 juin 1985, à peine un an plus tard.
Manifestement ni M. Mauduit ni M. Cambadélis lui-même ne sont parfaitement au clair.
Mais après tout que reprocher à un étudiant brillant qui, à l’âge de 31 ans, se voit accorder une dispense de maîtrise pour les compétences acquises en une douzaine d’années de militantisme étudiant l’ayant amené à la tête de l’UNEF-ID, et obtient en deux ans, là où trois sont de mise, son doctorat.
Certes son directeur de thèse et président du jury M. Fougeyrollas était un cadre de l’Organisation Communiste Internationale dont il était un membre éminent. Certes la première personne citée dans les remerciements de sa thèse était M. «Lambert» fondateur de ce groupe trostkiste. Certes quelques lecteurs vont jusqu’à contester l’originalité de ces travaux.
Mais est-ce raisonnable de mettre en cause la rigueur intellectuelle de l’institution universitaire ?