La ministre de l’Ecologie a affirmé que sa future loi imposerait «que tous les nouveaux bâtiments publics ou recevant des subventions publiques soient à énergie positive».
Curieux : M. Valls annonce la simplification des normes pour diminuer les coûts et voilà de nouvelles normes. Mais en fait c’est une décision déjà prise il y a bien longtemps : notre ministre ne nous le rappelle pas mais une directive européenne de 2010 stipule que «le 31 décembre 2018, les nouveaux bâtiments occupés et possédés par les autorités publiques» devront être «à consommation d’énergie quasi nulle».
Pour les autres bâtiments c’est 2020 mais on l’a déjà voté en France en 2009 avec la loi Grenelle (en même temps que l’écotaxe ) alors la ministre n’en parle plus.
Mais au fait que sont ces bâtiments à énergie positive : des bâtiments qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Génial. Il doit y avoir un truc.
Il est tout simple : c’est en moyenne sur l’année. On construit des bâtiments très bien isolés qui captent le moindre rayon de soleil, étanches à l’air pour garder la chaleur et on les équipe d’autant de panneaux solaires que nécessaire. Comme ça en été quand il fait chaud on peut réinjecter de l’électricité dans le réseau, quand on n’en a pas besoin, qui compense la consommation de l’hiver.
On consomme donc de l’énergie et émet du CO2 pour produire des panneaux qui produiront en fait assez peu d’énergie – et plutôt inutile – mais on est «positif».