Un graffiti se trouvait sur un mur de la ville de Clacton-on-Sea, dans le Sud-Est de l’Angleterre. Il représentait un groupe de pigeons s’adressant à une hirondelle à côté d’eux par des écriteaux contre l’immigration : « Les migrants ne sont pas les bienvenus« , « Retourne en Afrique » et « Laissez-nous nos vers de terre ».
Ayant reçu des plaintes accusant ce dessin d’être « offensant » et « raciste« la mairie de la station balnéaire a fait nettoyer le mur.
Problème : ce graffiti était en fait une œuvre murale de l’artiste – anonyme – qui se fait connaître sous le nom de Bansky. Plusieurs oeuvres de ce célèbre artiste du street art ont déjà été détachées de leur support, et vendues plusieurs centaines de milliers de livres. La valeur du graffiti effacé était estimée à 400 000 livres (511 000 euros).
Les responsables de la mairie qui l’ont retiré du mur ont reconnu que l’aspect satire politique de l’œuvre leur avait échappé et regrettant leur erreur ont invité Banksy « à revenir à Clacton pour peindre une autre œuvre murale, réalisant trop tard les bénéfices en termes de tourisme d’avoir un Banksy dans la ville ».
Pas sûr que les citoyens choqués par ce travail auraient partagé l’idée qu’il n’était plus raciste depuis que l’auteur en était connu.