Le 13 juillet 2014, la SNCF et la DB ont annoncé la suppression la liaison Paris-Berlin par train de nuit. La DB déclare que les lignes de train de nuit sont «depuis des années dans le rouge», avec des pertes de «dizaines de millions d’euros». Une situation toujours plus critique : la fréquentation des lignes de nuit a diminué de 30% en 10 ans. La DB constate une hausse de l’utilisation des lignes à grande vitesse de jour et fait de plus en plus face à la concurrence des compagnies aériennes low-cost.
Les syndicats de la DB, alliés aux partis Die Linke et écologiste, militent contre cette mesure en défendant les intérêts des employés travaillant sur les lignes supprimées et appellent aux «initiatives citoyennes». Ils regrettent une décision dénuée d’imagination qui occulte le côté mythique de la ligne.
Les écologistes de Die Grünen, qui préfèrent les transports ferroviaires aux transports aériens, plus gourmands en énergie et générateurs importants de CO2 mettent en avant l’attractivité des trains de nuit et leur popularité et prônent le développement de «nouveaux concepts plus écologiques» .
«Un bon modèle politique, c’est quand on peut changer des choses même en étant opposés à une forte coalition» déclare Mme Leidig chargée des transports à Die Linke qui dénonce «la politique capitaliste à court terme du gouvernement».
Les salariés décrivent des trains de nuits de qualité : «Nous avons les meilleurs trains de nuit d’Europe, on peut même parler de trains-hôtels, où le confort est la première des valeurs. Les passagers bénéficient de nombreux services, de la réception au départ jusqu’au petit déjeuner dans des wagons spécialement aménagés.»
Les voyageurs sont des ingrats : ils bénéficient d’un voyage de 13 heures et renâclent à payer 253,60 euros pour se régaler d’un petit déjeuner servi dans un carton.