Patineur de haut niveau, Gwendal Peizerat a été avec sa partenaire Marina Anissina six fois champion de France de danse artistique, deux fois champion d’Europe, une fois champion du monde et champion olympique en 2002.
Mais l’activité du patineur ne s’est pas arrêtée à l’issue de sa carrière sportive. La compétition ne l’avait pas empêché de poursuivre ses études à l’Ecole supérieure de commerce de Lyon, dont il a été diplômé en 1998. Et lorsqu’il a arrêté le haut niveau, il a créé en 2003 la société Soléus sur un créneau original le contrôle de conformité des installations sportives. Il vérifie pour le compte des mairies et autres propriétaires d’équipements sportifs que ceux-ci sont bien aux normes. Interrogé sur France-Info « Mais pourquoi les mairies – qui pourtant peuvent avoir des spécialistes qualifiés – font-elles appel à une société privée pour ce contrôle ? » il a patiemment expliqué que former des fonctionnaires territoriaux sur une tâche aussi spécialisée pour les occuper à temps très partiel était un non sens économique.
Plus original, il est également conseiller régional, élu sur la liste du Parti socialiste, bien qu’il se définisse comme « pur produit de la société civile, éloigné de la politique » quoique « proche de la gauche depuis toujours ». De quoi surprendre le journaliste de France-Info qui l’interviewe : » Vous avez une drôle de vie : Vous êtes élu et vous dirigez une société privée « .
Qu’en penserait-il s’il savait que l’ancien patineur s’est engagé « sur des idées simples : utiliser le sport comme un outil de mixité et de développement social, développer l’image de sa région à l’international » mais aussi « encourager l’entreprenariat ».
Gwendal Peizerat trouve dommage « qu’en France travailler dans le service public et le privé ne soit pas bien accepté ! ». Bien qu’il arbore de longs cheveux blonds, ce n’est pas lui qui a les idées les plus courtes.