Travail ou emploi ?

 

Code_du_travail_centenaire

Le ministre du Travail et de l’Emploi a démissionné.

Gageons qu’il sera soulagé d’échapper à la séance mensuelle par laquelle il devait expliquer à une opinion désabusée les chiffres de l’emploi, pas totalement satisfaisants.

Au fond qu’y pouvait-il ? S’agissant de l’emploi, pas grand-chose. L’emploi ne se décrète pas, en tout cas pas bien longtemps, et il n’est que le résultat d’un environnement économique et social, créant des conditions attractives pour l’emploi par les entreprises. Au sein du gouvernement le ministre de l’Emploi est bien loin de détenir l’ensemble des leviers de cette politique.Lui reprocher  la lente et continue progression du chômage serait par trop injuste.

Mais le ministre est d’abord celui du travail. Ce qui signifie très concrètement qu’il est est le ministre de la règlementation du travail. Plus précisément il porte la responsabilité du Code du travail, rédigé et géré par son administration.

Et là M. Badinter a trouvé une tâche pour le futur ministre : réduire ce Code de 3 500 pages -d’autant plus incompréhensible que son application concrète repose  en fait sur la jurisprudence des tribunaux, accessible aux seuls initiés – en  une liste de 50 principes, que l’ancien président du Conseil constitutionnel a déjà écrits.

Mais à quoi servirait le ministre ?

Est-ce vraiment raisonnable de vouloir supprimer sinon son emploi, du moins son travail ?

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