L’Argentine connaît un développement rapide de certaines opérations de chirurgie esthétique. Entre 2009 et 2013, plus de 500 % de croissance pour les interventions d’augmentation mammaire ou de renforcement du galbe des fessiers.
Le patron de la discothèque Hibrido à General Roca avait cru avoir trouvé l’idée géniale pour la promotion d’une soirée qu’il organise le 13 décembre dans son établissement dans cette ville de Patagonie située à 1100 km de Buenos Aires. A l’occasion de sa soirée il voulait organiser un « sorteo de lolas » ( « la loterie des lolos » ) un tirage au sort promettant à la lauréate une opération chirurgicale de la poitrine. Il entendait ainsi attirer un maximum de jeunes femmes dans sa discothèque.
Pas de chance.
Il a eu beau préciser qu’il n’entendait ni fournir les implants ni régler la facture de l’intervention chirurgicale mais simplement mettre en jeu le montant estimé de l’opération – environ 2 500 euros – le représentant provincial de l’Institut national contre les discriminations, la xénophobie et le racisme argentin s’est ému et a vertement déclaré : « Le message d’un corps féminin devant répondre à certains paramètres esthétiques est autant risqué que violent » dénonçant un fait de « violence symbolique contre les femmes ».
Après cette polémique il a contraint l’organisateur de la soirée à signer une déclaration écrite par laquelle il s’excusait et s’engageait à annuler tout tirage au sort, et demandé que la mairie de General Roca et le ministre de la santé s’emparent de la question, pour prévenir toute nouvelle initiative de ce type.
Les candidates déjà déclarées ne pourraient-elles pas se sentir discriminées ?