Archives de catégorie : Actualité

Les Suisses votent contre la Sécu

Sauver la sécu

Les citoyens suisses ont par 61,9% des voix rejeté dimanche l’initiative pour une caisse maladie publique unique.

Aujourd’hui les Suisses ont l’obligation de s’assurer à une caisse maladie. La loi fédérale fixe les différents régimes d’assurance qu’une caisse doit offrir et les critères tarifaires, qui se résument en canton d’habitation et classe d’âge : enfant, jeune ou adulte. Il existe 59 caisses, toutes privées, tenues d’accepter tout demandeur et qui fixent elles-mêmes leurs cotisations. Pour garantir leur solidité l’autorité fédérale vérifie néanmoins que les tarifs adoptés par une caisse lui permettent bien de couvrir ses coûts prévisibles.

En pratique la prime standard annuelle pour un adulte est de 4950 Francs suisses – soit 4100 euros – payés par les assurés eux mêmes Continuer la lecture

La croissance et la dépense publique

Multiplication des pains

Mme Merkel, la chancelière allemande, a reçu M. Valls et lui a rappelé qu’il existait « beaucoup de possibilités de créer de la croissance sans dépenser d’argent public supplémentaire ».

Le lien évoqué entre dépense publique et croissance découle des travaux de John Maynard Keynes (1883-1946) qui ont notamment inspiré durant la crise des années 1930 la politique réussie de relance de l’économie américaine par la dépense publique à crédit, dite du New Deal. Encourager la demande par la dépense publique quand il y a des ressources inutilisées a un effet d’entraînement général sur l’économie avec une augmentation de la richesse nationale supérieure à la dépense. On parle d’effet multiplicateur ; plus tard dans sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie Keynes reprendra de Richard Kahn (1905-1989) la «théorie logique» du multiplicateur qui estime celui-ci comme l’inverse de la propension à épargner. Cette «théorie logique» confond grossièrement richesse créée et flux de circulation de monnaie et est absurde.

Pour autant Mme Merkel et M. Valls ont quelque raison de lier dépense publique et croissance.

La croissance économique d’un pays est l’évolution – hors variation des prix – de la richesse créée par les activités de production sur le territoire national. Cette richesse est mesurée par le produit intérieur brut (PIB) lui-même somme des valeurs ajoutées. La valeur ajoutée créée par un producteur est la différence entre le prix de vente du produit et la valeur totale des biens et services qu’il a achetés et contenus dans ce produit, y compris les salaires qu’il a pu verser. Pour les services non marchands, notamment les services rendus gratuitement par les administrations (gratuité apparente car ils sont payés par l’impôt) il n’y a pas de vente, donc pas de prix et dans le PIB on considère qu’ils « valent ce qu’ils coûtent ».

Donc s’endetter pour dépenser plus dans les services non marchands, c’est s’enrichir ; et c’est absolument indépendant de la nature du service : augmenter un fonctionnaire, en recruter un autre pour que le premier travaille moins ou pour faire quelque chose de nouveau, ça a le même effet sur le PIB. C’est magique. On peut développer l’emploi et la croissance par la dette. Vraiment bien. Alors que pour la croissance marchande, il faut arriver à vendre sa production et donc trouver des consommateurs prêts à payer pour le produit.

Bien sûr il faut augmenter l’impôt pour rembourser la dette et accepter que progressivement une part croissante de la production soit régie par la puissance publique. Mais ça marche. Ainsi en 1985 la CIA constatait que le PIB par habitant de la RDA était supérieur à celui de la RFA.

Mme Merkel qui pourtant en 1985 habitait Berlin Est n’a semble-t-il toujours pas compris qu’une Trabant, coûtant plus cher à produire qu’une Golf, valait plus cher.

La maternité des Lilas ne sera pas transférée à Montreuil

Bébé et chaton

L’agence régionale de santé renonce au projet de transfert de la maternité privée des Lilas (93) au sein de l’hôpital de Montreuil, du fait du rejet des personnels.

Ceux-ci souhaitent que la maternité garde son autonomie et préserve son « esprit ».

Depuis sa création en 1964 la maternité des Lilas est devenue un lieu symbolique d’une « certaine idée de la naissance » ; on y développe un projet médical qui privilégie des séjours relativement longs des patientes au moment de la naissance et on y prend le temps de prodiguer des conseils aux nouvelles mères. Les tarifs sont conventionnés, sans dépassement. Des couples viennent de bien au-delà de la seule commune des Lilas à cette maternité et les inscriptions  s’y font plusieurs mois à l’avance.

De nombreuses personnalités soutenaient les personnels, au premier rang desquelles M. Bartolone, président de l’Assemblée Nationale et ancien président du conseil général de Seine-Saint-Denis.

Le problème : un déficit d’exploitation de 2 millions d’euros, incompatible avec 24 millions d’euros d’investissement nécessaires pour reconstruire une maternité neuve.

Décidons de ne pas traiter le problème : les 2 millions d’euros ne sont rien, en face du bonheur des mères «bobos».

Ce même jour le gouvernement annonce qu’il faut trouver 21 milliards d’euros d’économies dans les dépenses publiques.

Les impôts de M. Thévenoud

Cigale

M. Thévenoud, député de Saône-et-Loire, que M. Montebourg avait lors de la célèbre fête de la rose de Frangy déclaré être le « meilleur » a été, à peine nommé secrétaire d’Etat au commerce extérieur débarqué du gouvernement parce qu’il n’avait pas déclaré ses revenus. Le fisc a dû saisir son indemnité de député pour recouvrer ses impôts.

Voilà qui éclaire d’un nouveau jour sa prise de parole à l’Assemblée nationale contre «l’optimisation fiscale» de McDonald’s. Simple jalousie de petit joueur en fait.

Bien sûr il déclarait également que «chaque citoyen français doit contribuer au financement du modèle social». Alors incohérence de la part de ce représentant du peuple, et de son épouse l’autre membre du  foyer fiscal, par ailleurs cheffe du cabinet du président du Sénat ?

Approche superficielle. M. Thévenoud a pu en ne payant pas d’impôts consommer plus et ainsi participer à la relance de l’économie et au redressement productif. Puis en s’acquittant de pénalités confortables envers le fisc il a contribué au delà de sa part au redressement des comptes publics.

Tout comme disait son mentor Montebourg : dépenser avant de rembourser plus tard…peut-être.

Pourquoi tant de haine ?

SNCM : la justice européenne inflige un sérieux revers à la France

Marche sur la tête

Voici comment est présentée sur nos radios publiques cette décision qui confirme que 200 millions d’euros d’aides publiques à la SNCM étaient illégales,décision qui devrait conduire au dépôt de bilan de la société détenue par Transdev, la filiale de la Caisse des Dépôts.

La France aurait perdu devant des juges butés.

Mais au fait pourquoi des aides ? Parce que la SNCM n’est pas compétitive et a perdu des parts de marché. Et pourquoi n’est-elle pas compétitive ? Du fait du pavillon français paraît-il. Pourtant la CMN qui partage l’exploitation avec la SNCM est profitable.

Mais il n’y a qu’à la SNCM que pour 182 jours Continuer la lecture