Avidité

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La Cour des comptes, cet étrange organe dont la qualité des rapports n’a d’égale que l’indifférence accordée à ses recommandations, s’inquiète du comportement d’un actionnaire vis-a-vis de quelques-unes des plus grandes entreprises françaises.

Profitant de son poids dans l’actionnariat et de sa représentation aux conseils d’administration il exige en effet un rendement hors normes. La Cour y voit le risque qu’il privilégie un rendement à court terme de ses participations au détriment des intérêts de ces sociétés et donc potentiellement de ses intérêts à long terme.

Détenant un portefeuille d’actions de 71 sociétés dont 12 majors de la Bourse de Paris il a perçu 4,1 milliards d’euros de dividendes en 2014. L’essentiel a été versé par EDF (2 milliards), Engie (ex-GDF Suez, 1 milliard) et, dans une moindre mesure Orange (0,2 milliard), la SNCF (0,2 milliard) et La Poste (0,1 milliard).

Mais « Plusieurs entreprises ont versé des dividendes en 2014 alors que leurs résultats 2013 étaient négatifs », souligne la Cour des comptes. Et lorsque les résultats sont bénéficiaires les taux de distribution constaté – entre 60 et 113 % – sont bien au-dessus de la médiane – 48 % – des taux  de distribution constatés pour les entreprises du CAC 40.

Cet actionnaire avide et court-termiste s’appelle l’Agence des participations de l’Etat (APE).

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