Le gouvernement a la foi du charbonnier

Charbonnier

À quelques mois de la Conférence internationale pour le climat qui doit se tenir à Paris, le gouvernement français se fait critiquer  par les organisations non gouvernementales pour son incohérence en matière d’énergies fossiles

Du fait de la détaxe sur les carburants dont bénéficient  les transporteurs routiers et les taxis ? Détaxe qui réduit les recettes de la taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) et réduit l’efficacité du signal-prix en matière de consommation du dérivés du pétrole.

Non. C’est bien pire : « La France va-t-elle retourner au charbon ? » s’inquiète France-Info qui prête au gouvernement  l’intention de continuer « de subventionner les centrales à charbon «   et ce contrairement à une promesse présidentielle de suppression totale de ces aides.

Entre 2011 et 2013 l' »agence française des crédits à l’exportation, la COFACE » a mis sur la table près d’un milliard d’euros pour financer mines ou centrales au charbon construites à l’étranger  » alors que l’on sait que le charbon est ce qu’il y a de plus sale pour le climat. »

Tout ça pour préserver l’emploi bien français de quelques salariés d’Alstom qui produisent ces centrale polluantes.

Ahurissant.

A dire vrai la COFACE n’est pas à proprement parler une agence publique. C’est une société privée non cotée, filiale minoritaire de Natixis la banque de financement et de services financiers du groupe BPCE. Qui s’engage auprès des industriels français qui obtiennent des contrats dans des pays étrangers pour les couvrir du risque d’interruption du contrat et être assurés en cas de non-paiement de leur contrat. Ça s’appelle l’assurance crédit à l’export, assurance pour laquelle les industriels paient une prime. Le milliard d’euros évoqués est le montant des prêts garantis par ces assurances.

L’intervention de l’État se limite à une garantie publique de ces assurances. Pour autant ces contrats d’assurance de la COFACE ne sont pas aidés par l’État ; au contraire la Cour des comptes s’est toujours plus inquiétée de ce que l’État aie tendance à vouloir prélever dans les provisions réalisées par la COFACE pour couvrir le coût des sinistres pour améliorer ses recettes que des coûts constatés pour le budget national. En fait l’État est rémunéré pour sa garantie. Assez loin d’une subvention.

Pas plus que ce mécanisme franco-français ne semble à même de décider le pays étranger à construire une centrale au charbon plutôt qu’à l’uranium ou au gaz.

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