L’actionnaire et l’intérêt général

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Dans une interview récente, M. Frérot, le président de VEOLIA évoque les difficultés des relations entre les entreprises et les Français qui, selon lui, « jugent l’entreprise incompatible avec l’intérêt général ».

Cette appréciation serait également répandue dans la sphère politique. Si on le comprend bien les hommes politiques opposeraient l’intérêt général, défendu et mis en oeuvre par la puissance publique, aux intérêts particuliers d’entreprises mues par la recherche du seul profit pour leurs actionnaires.

Or pour M. Frérot « quand une entreprise se porte bien, c’est un bienfait pour un pays ». L’entreprise sert certes « ses actionnaires mais aussi ses salariés, clients, fournisseurs, et même la France ! »  Plutôt que de s’immiscer dans l’économie la sphère politique devrait mettre en oeuvre le cadre qui incitera les entreprises à se développer. Continuer la lecture

Concurrence déloyale

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M. Schaeuble, le ministre allemand des finances a critiqué, sans pour autant les citer, de grandes entreprises allemandes créant des filiales au Luxembourg pour diminuer leur imposition. « Si certains groupes ne jouent pas le jeu en ne finançant pas les budgets publics, ça ne peut pas marcher ». Il a déclaré qu’en cherchant à éviter de payer l’impôt dans leur pays, ces entreprises causent de graves dommages à la société allemande.

Le Consortium international des journalistes d’investigation a publié sur la base LuxembourgLeaks 548 « accords secrets négociés » entre le fisc luxembourgeois et 343 sociétés de toutes nationalités. Le Luxembourg serait un paradis fiscal dans l’Union européenne.

Dire qu’en 2009 lors du G20 de Londres, le président de la République française avait  déclaré «Les paradis fiscaux, c’est terminé » et qu’en 2013 le G20 avait chargé l’OCDE de préparer un plan d’action de lutte contre la délocalisation des bénéfices des multinationales.

Sur son site internet l’OCDE explique que les Etats ont établi entre eux des conventions fiscales Continuer la lecture

Fidélité

 

Plus tard

Depuis 1948, les étudiants français bénéficient d’un régime général de sécurité sociale spécifique :  à partir de 18 ans – âge variant selon le régime de sécurité sociale des parents – un étudiant doit s’inscrire à un organisme d’assurance ad hoc. Situation exceptionnelle en France où en règle générale chaque régime dispose de sa caisse il a le choix entre deux réseaux concurrents pour assurer ce régime de sécurité sociale obligatoire : d’une part La mutuelle des étudiants (LMDE) – qui a succédé en 2000 à la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF) – et d’autre part onze sociétés mutuelles régionales.

Qu’on ne s’y trompe pas :  bien que qualifiés de « mutuelles » par le code de la sécurité sociale ces structures ont pour objet de gérer le régime de sécurité sociale obligatoire. Les cotisations forfaitaires qu’elles collectent auprès des étudiants  – 213 € par an – ne couvrent qu’un quart à peine des charges (prestations et frais de gestion) du régime spécial. Les mutuelles étudiantes vivent principalement des 54,77 € annuels par étudiant que la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAMTS) leur verse pour leurs tâches de gestion. Et accessoirement de leurs missions en assurance complémentaire maladie voire des commissions Continuer la lecture

La région Rhône-Alpes a bien négocié

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La Région Rhône-Alpes annonce que la Commission européenne vient d’approuver le Programme opérationnel européen FEDER/FSE 2014-2020 Rhône-Alpes et qu’ainsi plus de 500 M€ de fonds européens vont bénéficier aux rhônalpins.

C’est bath. L’Europe donne tout plein de bons euros.

Avec ces 11 euros par an et par habitant apportés par l’Europe, la Région va pouvoir soutenir l’emploi durable, le développement économique, une politique de recherche et d’innovation et la transition énergétique dans tous les domaines : bâti, éco-mobilité et protection de l’environnement tout en veillant à la préservation des équilibres et des solidarités territoriales à l’échelle de la région et en lien avec les régions voisines.

Comme l’affirme le président du Conseil régional M. Queyranne : « La Région Rhône-Alpes sort gagnante des négociations avec la Commission européenne sur la programmation 2014-2020 des fonds structurels. Je me félicite Continuer la lecture

Le secrétaire veut virer le commissaire

Commission contre les fous

Le commissaire européen à l’Economie numérique a publié il y a quelques jours une tribune sur le site internet du quotidien économique Les Echos.

Pas pour y parler d’économie numérique. Pour y parler de l’économie de la France.

Il y écrit que la Commisison européenne «doit traiter la France en tant que pays déficitaire récidiviste». Pour lui, la Commission perdrait «toute crédibilité» si elle prolongeait «pour la troisième fois le délai accordé» à Paris pour ramener son déficit public dans les clous «sans exiger des contreparties très concrètes et précises».

De fait le traité de Maastricht prévoit depuis 1993 que les États européens de la zone euro présentent un déficit public inférieur à 3% de leur produit intérieur brut (PIB).

Depuis 1993, la France n’a respecté cette règle qu’entre 1998 et 2002 et entre 2005 et 2008. Pour prévenir et corriger les écarts budgétaires Continuer la lecture

Les banquiers sucrent les madeleines

 

madeleines

La biscuiterie Jeannette, fondée en 1850, a été placée en liquidation judiciaire le 3 janvier 2014. Les 37 ex-salariés ne se résolvent pas à la disparition de l’entreprise, et occupent depuis février leur ancienne usine pour éviter la saisie des machines et leur vente aux enchères.  Périodiquement ils produisent des madeleines qui rencontrent un vif succès.

Un entrepreneur souhaitant relancer l’activité de cette marque symbole de la Normandie a lancé une collecte en ligne sur le site de financement participatif Bulb in town. Et ça a marché :   2 076 internautes ont promis de lui verser, bien au-delà de l’objectif de 50 000 euros qu’il s’était  fixé, 100 882 euros qui attestent de l’engouement des consommateurs.

Si le tribunal de commerce de Caen choisit son projet de reprise, les contributeurs obtiendront des contreparties : selon le niveau de leur financement, d’une inscription à vie au Club Jeannette à un abonnement mensuel à la totalité de la gamme des madeleines

Ce projet de reprise est le seul parmi les sept offres déposées à prévoir la reprise de salariés, une dizaine et il relance l’espoir. Seul hic : Continuer la lecture