M. Sapin, ministre des finances et des comptes publics, annonce de sévères économies dans les comptes publics en 2015 : 21 milliards d’euros. Elles seront réalisées par chaque acteur de la dépense publique : 7,7 milliards pour l’Etat, 3,7 milliards pour les collectivités territoriales, près de 10 milliards pour la Sécurité sociale.
Toutes ces mesures restent à détailler mais déjà M. Sapin peut affirmer que c’est l’Etat qui fera le principal effort : il est le seul dont les dépenses baisseront. En 2015, il dépensera moins d’argent qu’en 2014 : 313,9 milliards d’euros contre 316,4 milliards cette année, soit une diminution de 2,5 milliards d’euros. C’est la première fois que cela devrait arriver.
Une économie de 2,5 milliards sur 316,4 cela représente près de 0,8 %. Considérable. Extraordinaire. Renversant. Et malgré tout très insuffisant pour arrêter l’augmentation de la dette.
Mais où trouve-t-on ces 7,7 milliards d’euros de réduction si précisément annoncés ? En comparant le budget prévu au niveau que les «dépenses auraient atteint si nous n’avions rien fait».
Autrement dit : c’est nettement moins pire que si c’était beaucoup plus pire !
Pendant ce temps, devant le congrès du parti conservateur le chancelier de l’Echiquier fait sa campagne électorale en annonçant encore plus de sueur et de larmes pour éradiquer totalement le déficit. En Grande-Bretagne la courbe du chômage s’est retournée en retrouvant un niveau de 6,4 %.